19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 15:59

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 Artémidore d’Ephèse (2ème siècle de l’ère commune) mentionne le cas de la signification du rêve de figues, quand il se produit hors saison et qui annonce dénonciation et calomnie. « Cueillir des figues », ajoute-t-il, c’est ce que les anciens disaient pour calomnier. » Alors si le Coran avait dit : « Cessez de cueillir des figues », et que tous les musulmans l’avaient compris au sens métaphorique, Luxenberg se serait sans doute révolté pour nous convaincre qu’il n’est question ici que de la cueillette de figues. Heureusement que cette expression n’est pas employée dans ce sens dans la langue arabe (à ma connaissance).

 Imaginons maintenant que l’expression continue de s’employer sans que l’on sache qu’elle a son origine dans l’onirocritique. On ne comprendrait pas où serait le lien entre la figue et la calomnie. De même que l’on ne comprend pas toujours le lien entre le raisin et les femmes, que suggère son interprétation du rêve de raisin que l’on examinera ci-dessous.

 Voilà pourquoi, Luxenberg ne comprend pas que le raisin blanc puisse bien signifier les belles du paradis. Il a d’emblée tout exclu, il s’en est tenu à sa première conclusion, celle qui lui convenait, et délaissé le reste. Il a fermé le chantier avant la fin des travaux.

Un chercheur sérieux n’a pas le droit de sortir de la réserve, et d’affirmer ostensiblement  comme Luxenberg ‘’it is out of question’’ que le sens de ḥûr al-‘în puisse se rapporter aux houris. Celui qui parle seul a toujours raison. C’est du nihilisme linguistique intégral. Parce qu’il s’exprime ainsi alors qu’il est loin d’avoir exploré toutes les voies de recherche. A propos d’un autre fruit, le raisin, Artémidore dit ce qui suit :

« Le raisin est bon en saison et hors saison, car il signifie la plupart du temps des avantages obtenus de femmes ou grâce à des femmes – avantages visibles pour les blancs, cachés pour les noirs[1] ». Je signale au passage que pour Artémidore, le raisin est le seul fruit dont l’interprétation ne varie pas hors saison ou en pleine saison.

Mais, d’où est-ce qu’il a tiré le rôle des femmes dans cette interprétation ? Sans doute parce qu’il existait une corrélation latente dans la langue à laquelle il se référait, grecque ou possiblement syriaque (bien qu’il écrivît en grec, les notices le concernant lui donnent une origine syrienne), pour interpréter le rêve de raisin. Ne faut-il pas y voir l’existence d’un lien subtil entre le raisin et la femme ? Et cela bien avant l’avènement du Coran.

 

Ce qui explique, hé oui, pourquoi les yeux des houris sont à la fois blancs et noirs !!!! Car le contraste de ces deux couleurs participe à leur beauté, et pourquoi les ‘’belles’’ du paradis sont disponibles en permanence, toujours vierges, avec leur grâce qui stupéfie les croyants.

 

Cette virginité perpétuelle exprime l’insondable trésor de connaissances que les croyants vont tenter d’acquérir en s’unissant aux ‘’femmes’’, qui symbolisent le rôle passif des objets de connaissance en attente d’être découverts, dévoilés, par la déchirure de ‘’l’hymen’’ qui symbolise l’obstacle que l’on rencontre dans la quête de la connaissance. Or, jamais les croyants ne seront capables de conquérir toutes les potentialités offertes par ces ‘’épouses’’. D’où leur virginité perpétuelle.

 

Restons dans les fruits et demandons à un français quelle est l’origine des expressions : ‘’se refaire la cerise’’ ! Ou bien pourquoi, il est bon ‘’d’avoir la pêche’’.

L’adage anglais an apple a day keeps the doctor away!, signifiera peut-être un jour : se rapprocher de son épouse (manger une pomme) une fois par jour, donne la santé au point de se passer des services du médecin. Il y aura des gens, comme Luxenberg, pour jurer que c’était le sens visé par celui-là qui fut le premier à prononcer la phrase. Ils s’appuieront sur une étymologie celte ou je ne sais quoi.

 

La réponse que Luxenberg n’a pas voulu voir :

 

Pourtant, ce n’est pas parce qu’ils ignorent l’origine d’une expression que les gens vont renoncer à l’utiliser. Il suffit que les premiers musulmans l’aient entendu dans le sens des beautés du paradis, pour posséder un terminus ad quem, nous permettant de fixer le moment où la langue avait cessé de véhiculer le sens propre original pour ne conserver que le sens figuré, métaphorique. Ce moment peut officiellement être situé à l’époque du poète jâhilien al-A‘shâ,. Et nous pouvons remonter plus haut dans l’histoire jusqu’à un siècle avant la naissance de ce poète qui a utilisé les termes de ḥûr et de ḥawrâ comme un vocabulaire dont le sens allait de soi en son temps. Nous reviendrons là-dessus. Cela signifie en tout cas qu’en admettant un emprunt arabe au syriaque (pourquoi parler d’emprunt puisque les deux langues sont proches), cet emprunt remonte à bien avant l’avènement de l’islam.

Soutenir que l’islam a ‘’copié’’ le christianisme serait un anachronisme.

 

Rappelons à Luxenberg ces paroles bibliques, du Cantique des cantiques, chapitre 7 : « Ta taille ressemble au palmier, Et tes seins à des grappes. Je me dis : Je monterai sur le palmier, J’en saisirai les rameaux ! Que tes seins soient comme les grappes de vigne… ». Il n’y a pas meilleur exemple de rapprochement du raisin avec la femme[2]. Notez bien que le Cantique est considéré par certains comme un poème syriaque du Liban (voir). Ce qui ajouterait du crédit à notre hypothèse que ce texte soit la source de l’hymne d’Ephrem de Syrie.

 

A la page 258 de son ouvrage, Luxenberg mentionne un passage d’un hymne d’Ephrem le syriaque (4ème siècle), théologien chrétien que tous les chrétiens vénèrent. Il reprend une citation de lui, trouvée chez un autre auteur proche (20ème siècle), qui donne bien une indication que la grappe, le raisin, est une métaphore de la beauté ‘’féminine’’ promise aux moines qui ont évité de tomber dans le péché de chair. Et voici le texte de la citation retraduit de l’anglais :

« Celui qui s’est abstenu du vin ici-bas, c’est à lui qu’aspirent les vignes du Paradis. Chacune d’entre elles lui tend une grappe tombante. Et si quelqu’un a vécu dans la chasteté, alors elles (fém.) le reçoivent dans leur sein pur, parce que comme un moine il n’est pas tombé dans le sein et le lit de l’amour terrestre[3]. » 

C’est un passage indiquant de façon suffisamment claire une personnification de la vigne, en une femme. Sinon en quoi le raisin blanc consolerait-il ‘’celui qui a vécu dans la chasteté’’ ?

L’hymne a été écrit avec beaucoup de précaution, parce que l’auteur ne voulait pas prendre le risque qu’en étant plus direct dans l’expression, on ne l’accuse de licence morale. La pudeur est de règle.

Je me demande pourquoi Luxenberg n’a pas vu ce sens dans ce passage, qui témoigne bien que les ḥûr al-‘în, les grappes, signifient les belles qui récompensent ceux qui ne sont pas tombés dans le péché de chair ici-bas. Une vigne ne désire pas et n’aspire pas aux hommes ! Pourtant Luxenberg a noté que le raisin est généralement désigné dans le Coran par le terme commun, de ‘inab, et son pluriel a’nâb. Par conséquent, les Arabes ne se servaient pas de ḥûr al-‘în pour ce fruit. Pour parler métaphoriquement du raisin, il a bien relevé que les Arabes emploient banalement si j’ose dire l’adjectif baydâ’, qui signifie blanche, comme les Français disent ‘’le rouge’’, pour parler du vin. Les Arabes n’employaient pas l’adjectif hawrâ’.pour désigner la couleur blanche proprement dite. Parlant de la couleur de main de Moïse, le Coran parle de yad baydhâ. (Coran, 20 : 22, par exemple). Il y a douze occurrences de la racine byd dans le Coran.

 

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Mais laissons. Si l’expression était connue, ce devait être sûrement dans son sens métaphorique exclusivement, sens qui est donné par cette citation bienvenue d’Ephrem le syriaque. Curieusement, Luxenberg parle de ḥûr al-‘în comme d’une métaphore pour le raisin, alors qu’il n’y a aucun justification pour cela. Les termes de ‘inab singulier et a‘nâb pluriel sont utilisés dans le Coran. Il n’y a aucune raison de cacher, de voiler du raisin sous une métaphore. La métaphore servirait plutôt dans le sens contraire, à savoir que les ḥûr al-’în servent de métaphore pour les ‘’vierges du paradis’’.

C’est d’ailleurs pour cette raison que, ignorant tout ou presque du syriaque, je me suis abstenu de contester le jugement sur le sens présumé de ḥûr al-‘în en syriaque que propose Luxenberg. Mais j’ai subodoré un sens métaphorique, surtout en découvrant la référence d’Artémidore dont j’ai tenu compte ici, qui recevra l’appui de tous les points que j’ai signalés par la suite.

Je me demande si en niant ou en ‘’ignorant’’ ce sens chez Ephrem le Syriaque, Luxenberg n’a pas causé un tort aux chrétiens, en les privant des joies du Paradis.

 

Luxenberg affirme que les exégètes musulmans auraient emprunté à ce texte la notion de vierges du Paradis. Je ne suis pas d’accord avec lui, parce que l’idée d’un rapprochement de la vigne, de la grappe et du raisin, avec la femme est déjà énoncée dans le passage du Cantique des Cantiques que j’ai inséré ici. Avec les siècles passant, l’idée devait avoir pénétré la péninsule arabe depuis bien longtemps, bien avant le christianisme.

 

Plus prosaïquement, la médecine moderne définit ainsi la composition histologique de la poitrine d’une femme en recourant à la même image de la grappe :

« Les seins contiennent des glandes destinées à la lactation, du tissu conjonctif et de la graisse. Le tissu conjonctif et le tissu glandulaire assurent au sein sa consistance et son maintien. La proportion entre glande et graisse évolue avec le temps : à partir de l'âge de trente ans, il y a très progressivement de moins en moins de glande et de plus en plus de tissu adipeux.

La glande est formée d'un ensemble de petits sacs, les acinis, regroupés comme des grappes de raisins et qui sécrètent le lait après l'accouchement. Le lait est déversé dans de fins canalicules qui se regroupent comme des affluents et constituent un canal galactophore venant s'aboucher au mamelon par un minuscule orifice, du diamètre d'une épingle. Il existe ainsi une quinzaine de canaux galactophores. Le tissu conjonctif entoure les éléments glandulaires, assurant la structure du sein. La graisse, plus ou moins abondante, enrobe le tissu conjonctif et la glande et donne au sein l'essentiel de son volume. Le tout est enrobé par une enveloppe cutanée douce et souple qui pourra subir un certain nombre de tensions (période prémenstruelle, grossesse, allaitement) au cours de la vie d'une femme. » (recopié à partir d’un site internet).

On peut donc comprendre que c’est par pudeur que le Coran emploie l’expression de grappes par métonymie, la poitrine s’appliquant à toute la femme (synecdoque), sous entendant : (les femmes) à la blanche (poitrine) grappe.

 

Les mots de l’Au-delà

Pour comprendre les sens des mots se référant à l’au-delà, il faut leur donner leur sens allusif, méthode qu’utilisent les interprètes des rêves. La vie de ce monde est un songe, la vida es un sueño, comme disait Calderon de la Barca, à la suite du Prophète de l’islam : al-nâs niyâmun fa idhâ mâtû intabahû : les gens sont dans le sommeil, et ne se réveillent qu’après la mort.

 

S’agissant de situations potentielles non encore réalisées, les rêves parlent en symboles, en allégories. Il arrive aussi qu’ils expriment une réalité de ce monde. Artémidore les appelle rêves théorématiques, ‘’où la vision coïncide avec son accomplissement’’.

 

Tout ce qui concerne l’au-delà s’exprime dans ce monde par l’oxymore, le symbole, la métaphore, le paradoxe. Wa utû bihi mutashâbihan… dit le Coran :

« Annonce à ceux qui croient et pratiquent de bonnes œuvres qu’ils auront pour demeures des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux; chaque fois qu’ils seront gratifiés d’un fruit des jardins ils diront: «C’est bien là ce qui nous avait été servi auparavant». Or c’est quelque chose de semblable (seulement dans la forme); ils auront là des épouses pures, et là ils demeureront éternellement. » (2 : 25, trad. Hamidullâh).

Il s’ensuit que les fruits promis sont tout sauf ce que nous imaginons, mais ce sont aussi bien évidemment des fruits puisque le Coran les appelle ainsi. Les épouses promises sont tout sauf celles que récuse et nie Luxenberg. Elles seront tout à la fois des images, mais aussi des épouses puisque le Coran les appelle épouses. Comme les croyants garderont un souvenir de leur passage sur terre, ils y verront quelque ressemblance.

 

Après tout, rappelons-nous que la Bible nous dit qu’Adam mangea la pomme, ce qui a valu une célébrité à ce fruit ! La pomme d’Eden devenue pomme d’Adam, c’est-à-dire un fruit de là-haut qui signifie sûrement autre chose que le fruit que nous mangeons ici. Adam a mangé au fruit, et sa nudité lui fut révélée ! Pour ne pas dire qu’il a pris sa femme. Adam connut sa femme, c’est-à-dire qu’il la reconnut comme une partie de lui-même. La connaissance est une union avec l’objet de connaissance. L’homme devient ce qu’il connaît.

 

C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer que le Coran dit du peuple de Loth : ‘’ « Vous allez aux hommes au lieu de femmes pour assouvir vos désirs? Vous êtes plutôt un peuple ignorant » (27 :55) Le Coran les traite d’ignorants, un mot qui n’est pas du registre de l’excommunication, mais celui de l’absence de connaissance ; pas de l’absence de la foi, mais du degré de connaissance. Il n’y a qu’avec les femmes que l’union peut être féconde, et mettre fin à la séparation. Comme le disait Mehmed Ûftâde (mort en 988/1580), partisan ottoman tardif de la doctrine d’Ibn Arabî, « l’union est le seul remède à la séparation[4] ».

 

‘’Ils auront là des épouses pures, et là ils vivront éternellement’’.

Notons que dans ce verset, le Coran précise bien que les croyantes/croyants auront bien des ‘’époux’’ qui seront là (ils auront là), c’est-à-dire des êtres paradisiaques, et pas leurs époux, leurs conjoints, de ce monde.

L’éternité n’est possible que pour celui qui a atteint sa perfection, qui n’éprouve aucun manque, qui est donc enfin réuni à sa moitié (son ‘’épouse’’) de façon éternelle. Autrement, si l’homme était encore habité par le sentiment de manquer quelque chose, il se mettrait en mouvement pour le chercher, car c’est le sentiment de manque qui motive les hommes ici-bas, qui les fait bouger, comme on dit. Or dans l’au-delà,  ‘’il y aura tout ce que peuvent désirer les âmes’’. (mâ tashtahihi al-anfusu)

Car la connaissance ne s’accroit que par l’union avec le complémentaire, avec la femme pour l’homme, avec l’homme pour la femme. L’union avec le semblable est stérile, elle n’est qu’illusion et narcissisme.

Deux pôles de même sens se repoussent et les deux pôles négatif et positif s’attirent[5].

 

La femme et l’homme sont si attachés essentiellement l’un à l’autre, que le Coran emploie le verbe dhakara, qui sert à désigner le rappel de Dieu que les humains doivent constamment observer, pour désigner les pensées permanentes qui hantent l’esprit des hommes au sujet de leurs bien-aimées. En plus, Dieu assume que  cette obsession de l’homme pour la femme fait partie de Sa science, laquelle science est éternelle. Il dit :’’ ‘alima Allah annakum sa-tadhkurûna-hunna’’ (Coran, 2 : 235). Le dhikr d’Allah est mis conjointement avec le dhikr al-nisâ ! C’est formidable. Il n’a pas employé le présent de l’indicatif, ya‘lamu, Il sait, mais un temps absolu ‘alima, depuis toujours Dieu sait que… Ce qui veut dire qu’Il l’a voulu.

 

Pourquoi suis-je en train de parler de tout ça ? Pour montrer que la façon dont l’islam a traité la relation homme-femme est si éminente que s’il l’avait comprise, Luxenberg ne se serait jamais fourvoyé dans son ambition prétendue de défendre le Coran en le débarrassant de ses houris et en censurant la lecture musulmane traditionnelle des versets de ḥûr al-‘în ! Pour la raison que si l’on n’appréhende pas parfaitement la vision coranique de cette relation, on ne saura pas se débarrasser de la signification commune, vulgaire, gênante même parfois, — en tout cas au jugement de Luxenberg lui-même —, de l’évocation de la sexualité dans l’autre monde, dans l’au-delà.

 

Les données traditionnelles qui sont nombreuses décrivent les houris comme des êtres d’une beauté ineffable, d’un parfum exquis que les croyants pourront capter à des distances équivalant à 500 années de voyage (à cheval ou à chameau). Si l’une d’elles montrait son bras aux hommes de ce monde, elle les troublerait tous et les jetterait dans la torpeur. Leur corps est si transparent que l’on peut y distinguer la moelle de leur jambe, même sous leurs vêtements. Un homme peut voir son propre visage se refléter dans leur foie…

Toutes ces données appellent bien sûr à une compréhension métaphysique. Le monde de l’au-delà est si différent de celui-ci que le ramener à un fantasme humain de notre temps serait presque un blasphème, ou en tout cas un manque de courtoisie envers la parole divine.

La taille des houris est quasi galactique. Si on gardait cela à l’esprit, on comprendrait qu’on est loin des déraillements fantasmatiques qui gouvernent les mentalités modernes si petites et si insignifiantes.

 

[1] Artémidore, La clef des songes, onirocritique, traduit du grec et présenté par Jean-Yves Boriaud, Arléa, Paris, 1998, 318 pages. Les rêves de figue et de raisin sont traités aux pages 86 et 87. A noter que cet interprétation est reprise in extenso en langue arabe, par un autre syrien, Abd al-Ghanîy al-Nabûlsî, dans son Ta‘ṭîr al-anâm fî tafsîr al-aḥlâm. Article ‘inab.

[2] C’est peut-être dans ce Cantique, que l’auteur, Éphrem le Syrien ou Éphrem le syriaque, (306 – 373), que cite Luxenberg, page 259, note 316, a trouvé la grappe comme allégorie ou symbole de la femme. Et si c’est le cas, alors cet auteur nous confirme à son insu le rapport de la grappe avec la femme.

[3] Citation d’un passage d’un auteur syrien du 4ème siècle Ephrem le Syriaque, décrivant le paradis chrétien, page 258 de l’ouvrage de Luxenberg. Ce dernier n’a rien vu obnubilé qu’il était par le raisin blanc! Citation donnée en anglais dans la traduction du livre de Luxenberg, page 258 :

« He who has abstained from the wine here below, from him yearn the grapevines of the Paradise. Each of them extends him a drooping cluster. And if someone has lived in chastity, then they (fem.) receive him in their pure bosom, because as a monk he fell not in the bosom and bed of earthly love.”

[4] Introduction à la traduction anglaise du chapitre 167 des Futûhât al-Makkiya, intitulé l’alchimie du bonheur, par S. Hirstenstein, à paraitre bientôt à Oxford.

[5] A ce propos, je suis tombé par hasard récemment, (juin 2017) sur une information relayée par les media internétiques selon laquelle une équipe de savants a prouvé que la pratique amoureuse préservait contre la dégénérescence cognitive chez les plus de 50 ans.

Sous le titre de: ‘’Knockin’ Boots: Study Says Regular Sex Can Boost Brain Function After 50’’:

“Hayley Wright of Coventry University, the study’s lead author, pointed out that, "People don’t like to think that older people have sex, but we need to challenge this conception at a societal level. There are countless reasons to continue having sex in your fifties and older, from improved emotional health to the many physical benefits."

Wright added, "Every time we do another piece of research we are getting a little bit closer to understanding why this association exists at all, what the underlying mechanisms are, and whether there is a ‘cause and effect’ relationship between sexual activity and cognitive function in older people.”

Cela confirme bien la fonction éminemment primordiale dans la cognition, de la relation amoureuse.

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Omar BENAISSA - dans CRITIQUE de textes